Accueil › Les Risques › Je n’ai rien à cacher
Je partage mes données privées. Et alors?
Rien à
cacher ?
L’impératif d’extraction des données personnelles pousse les acteurs du numérique à remettre en cause le principe même de vie privée, au travers de conditions d’utilisation abusives, de rhétoriques et de l’inévitabilité de l’innovation (assistants vocaux, objets connectés…). Pourtant, il est plus que jamais nécessaire de préserver nos sanctuaires nécessaires à notre existence. On a tous un jardin secret à protéger.
La maison
comme sanctuaire
Notre logement est au cœur de notre intimité. Son toit, ses murs, ses portes, sa stabilité et la sécurité qu’il offre sont nécessaire à la découverte de notre identité et de notre soi. Ses endroits secrets – placards, coffres, tiroirs, verrous et clés – répondent à notre besoin de mystère et d’indépendance. Ce refuge répond à nos besoins primitifs de sécurité et de quiétude. Malheureusement, pour satisfaire à l’impératif d’abondance de données comportementales exigé par le Capitalisme de la Surveillance, les murs de nos sanctuaires doivent tomber (assistants vocaux, frigo, lampes, cameras de surveillances, brosse à dent, tout objet doit maintenant être connecté…).
Ce que
vous acceptez
En utilisant les services de Google, Facebook, Snapchat, Twitter et co., vous acceptez leurs conditions d’utilisation et de services. Par exemple, vous leur accordez le plus souvent une licence globale d’exploitation, de reproduction et de modification de vos contenus, sans rémunération, et leur transmettez l’ensemble des contenus de propriété intellectuelle que vous partagez ou faites héberger, et ce même des années après avoir quitté les dits services.
La vie privée
comme nécessité
Darhl Pederson dans son étude empirique Psychological Functions of Privacy identifie 6 catégories de comportements intervenant dans la vie privée – la solitude, l’isolation, l’anonymat, la réserve, l’intimité avec ses amis et l’intimité en famille. Les conclusions de son étude indiquent que ces différents comportements jouent un rôle essentiel dans la santé mentale et le bon développement : contemplation, autonomie, rajeunissement, confiance, liberté, créativité, récupération, catharsis et occultation. Ces différents états psychologiques et émotionnelles étant nécessaires pour prospérer et contribuer aux bien être de nos familles, de nos communautés et de notre société.
Ai-je des raisons de m’inquiéter ?
Révélations des dernières années
Une prise de conscience globale
Les sondages et études se multiplient et semblent confirmer une prise de conscience globale des utilisateurs face à la dépossession de leurs données personnelles et les risques inhérents. Cependant, malgré la relative mauvaise presse des acteurs du numérique sur cette thématique, et les scandales à répétition, la complexité liée à la réappropriation de ses propres données pourraient encore à l’heure actuelle constituer un frein.